Histoire du café en Papouasie-Nouvelle-Guinée
La Papouasie-Nouvelle-Guinée est un pays aux allures de terre sauvage, où vivent des tribus qui ont peu ou pas de contact avec le monde moderne. Parallèlement, le système politique semble perpétuellement au bord de l'effondrement. Pourtant, ce petit voisin de l'Indonésie parvient à maintenir une industrie du café relativement réputée, quoique modeste, et de plus en plus reconnue pour sa qualité.
Les premiers plants de café de Papouasie-Nouvelle-Guinée ont été recensés au XIXe siècle, mais ce n'est que dans les années 1920 que la production commerciale a véritablement décollé. Depuis, le commerce du café en Papouasie-Nouvelle-Guinée a connu des hauts et des bas. Les années 1960 ont été une période faste, grâce à l'amélioration des infrastructures facilitant le transport du café. Dans les années 1970, l'effondrement du marché brésilien du café, dû au gel, a donné un nouvel élan à l'économie papouan-néo-guinéenne. Depuis, l'industrie du café a dû faire face à de nombreux obstacles. L'essor du café dans les années 1980 a vu de nombreux propriétaires de plantations s'endetter, qu'ils n'ont plus pu rembourser. Après un pic dans les années 1990, la chute des prix du café à la fin de la même année a porté un nouveau coup dur à la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Aujourd'hui, la faiblesse des infrastructures du pays et les fréquents détournements constituent un obstacle majeur pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Certains des plus grands producteurs de café déclarent perdre jusqu'à 50 % de leur production chaque année à cause des vols. En conséquence, la production et les exportations sont en baisse. En 2009, le café représentait 18,5 % des exportations agricoles du pays et seulement 4,7 % des recettes d'exportation totales (contre 38 % et 13 % dans les années 1990). Cependant, les initiatives actuelles des secteurs privé et public ont contribué à faire évoluer la Papouasie-Nouvelle-Guinée vers une plus grande durabilité, une meilleure qualité des sols et une meilleure formation des agriculteurs, ce qui a permis de produire des cafés remarquables qui méritent d'être découverts (à condition de ne pas être devancés par les bandits).
Caractéristiques du café de Papouasie-Nouvelle-Guinée
La qualité du café de Papouasie-Nouvelle-Guinée s'est améliorée ces dernières années grâce à l'amélioration des processus d'assurance qualité et de contrôle dans les usines de traitement par voie humide du pays. Plus de 90 % du café cultivé en Papouasie-Nouvelle-Guinée provient de petites exploitations ou de petits « jardins de café » villageois, tandis que le reste est cultivé dans de grandes plantations. Leurs profils gustatifs diffèrent sensiblement, en grande partie grâce au traitement des grains.
Les cafés de domaine (classés A, X, C et PB) sont pesés et dépulpés dans une installation centrale de la ferme, puis lavés et fermentés pendant 24 heures avant d'être séchés au soleil. Il en résulte un goût franc et doux, avec une acidité équilibrée. Sigri est l'un des cafés de domaine les plus célèbres, réputé pour sa douceur et sa rondeur, considéré par certains comme l'un des meilleurs de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Les petits producteurs de café, en revanche, vivent davantage dans la nature sauvage du pays. Il s'agit généralement d'un café de qualité Y ou Premium Smallholder Coffee (PSC), cultivé dans la nature sauvage des hautes terres de l'Ouest et de l'Est, cueilli à la main et transformé dans une usine centrale. C'est là que le café acquiert ses arômes caractéristiques, qui donnent souvent un goût sauvage et fruité.
Café de Papouasie-Nouvelle-Guinée : faits intéressants et informations intéressantes
Références
http://www.roastmagazine.com/resources/NavOrigins/NavOrig04_3_MayJun.pdf
http://en.wikipedia.org/wiki/Coffee_production_in_Papua_New_Guinea